Les harpies

Dans la mythologie grecque,les Harpies sont les filles de Thaumas et de l'océanide Electre .Elles sont trois: Aello (Bourrasque) ,Ocypète (Vole-vite) et Podarge (Pied léger).


Description:
Ce sont des divinités de la dévastation et de la vengeance divine.Plus rapide que le vent, invulnérable,, caquetantes, elles dévorent tout sur leur passage, ne laissant que leurs excréments. Selon Hésiode, elles ont un corps ailé d'oiseau et une tête de femme. Virgile leur donne des visages de fillettes et des serres d'oiseau de proie. Homère en fait aussi des déesses des tempêtes, semblables à des cavales sauvages, par opposition avec les vents plus doux, qui sont assimilés à des chevaux dociles. « Chiennes de Zeus », elles volent les âmes et les enfants : c'est ainsi que les Pandarides furent données comme esclaves aux Érinyes.
Elles habitaient les îles Strophades, dans la mer d'Ionie, sur la côte du Péloponnèse. Plus tard, Virgile les situera à l'entrée des Enfers avec les autres monstres. On raconte aussi que Zéphyr s'unit à une des Harpyes, Podargé, qui avait pris la forme d'une jument et de cette union naquit les célèbres chevaux immortels Xanthe et Balios qui seront offerts à Achille ainsi que Phlogéos et Harpagos, les chevaux des Dioscures.


Rôle dans les récits mythologiques:


Dans l’Odyssée:On rendait les Harpies responsable de toutes les disparitions[réf. nécessaire]. On racontait que même les dieux n'étaient pas à l'abri de leurs méfaits puisque Aphrodite, Héra et Athéna, qui avaient élevé les filles de Pandaros depuis sa mort, en firent les frais. Profitant de l'absence des déesses qui étaient allées sur l'Olympe discuter du mariage des jeunes filles, elles enlevèrent leurs protégées pour les donner aux Érinyes comme servantes. (Homère, Odyssée, XX, v.61-78)


Dans la quête de la toison d'or: En Thrace, le roi Phinée, possédait des dons de prophétie ; mais Zeus lui avait envoyé les Harpyes, car il avait découvert certains secrets concernant la race humaine. Le dieu l'avait rendu aveugle, et les Harpyes venaient saisir les mets déposés sur sa table ou les souiller. Le roi accueillit les Argonautes, les informa de l'avenir du voyage, puis les pria de l'aider, sachant que deux d'entre eux, ses beaux-frères ailés, Calaïs et Zétès, pourraient chasser les Harpyes. L'épisode figure par exemple dans les Argonautiques d'Apollonios de Rhodes.


Un banquet fut préparé et, dès que les Harpyes arrivèrent, les fils de Borée les pourchassèrent jusqu'en Acarnanie. La fin de la légende diffère selon les auteurs. Selon la version la plus courante, Calaïs et Zétès, pourchassèrent les Harpyes jusqu'aux Strophades, îles de la mer Ionienne où, Iris (qui était la sœur des Harpyes) leur apparut et leur demanda d'abandonner leur poursuite sur l'ordre de Zeus car elles participaient à l'ordre divin. En contrepartie les Harpyes laisseraient désormais Phinée en paix. Elles allèrent vivre dans une grotte du mont Dicté, en Crète.


Dans l’Énéide:Dans l'épopée romaine l’Énéide de Virgile, Énée rencontre une Harpye, Célaeno, dans les Strophades qui lui prédit que les Troyens n'atteindraient leur nouvelle patrie que lorsque la faim les obligerait à manger leurs tables. Quelques temps plus tard, alors qu'Enée et ses compagnons se trouvent à l'embouchure du Tibre on leur sert la nourriture sur des galettes qu'ils mangent aussi, ce qui provoque la réflexion de Iule, le fils d'Enée: "nous avons même mangé nos tables". Alors Enée se souvient de la prédiction de Célaeno et laisse éclater sa joie: « Salut, ô terre promise par les destins! Voici notre foyer, voici notre patrie1. »